 |
|
|
Autrefois, pour franchir un grand dénivelé, on construisait des échelles d’écluses (voir photographie ci-dessous), composées de 2 à 8 écluses juxtaposées, dont les portes aval de la plus élevée étaient en même temps les portes amont de la suivante. Le désavantage des échelles de ce type est qu’elles prennent beaucoup d’eau et beaucoup de temps. C’est pour cela qu'aujourd'hui on a davantage recours à d'autres systèmes plus "économiques" en eau et capables de franchir un dénivelé important, tels que les ascenseurs à eau ou les plans inclinés.
Échelle d'écluse au Canada (Toronto)
4-1) Ascenseurs et plans inclinés
Les ascenseurs et plans inclinés sont réalisés pour remplacer une échelle ou vallée d'écluses.
Le seul ascenseur français est celui des Fontinettes, près d’Arques. Cet ascenseur à deux bacs fonctionnait comme une balance hydraulique. C'est en 1880, afin de remplacer les sept écluses qui permettent de reprendre une dénivellation de 13 mètres, on construit à Arques dans le Nord-Pas-De-Calais, un ascenseur hydraulique.
Ascenseurs des Fontinettes
Le plan incliné d’Arzviller sur le Canal de la Marne au Rhin, remplace une vallée de 17 écluses sur 4 kilomètres. Ici, les bateaux passent sous deux portes levantes, l’une destinée à fermer le canal, l’autre à fermer le bac où entre le bateau. Ce bac, contenant l'eau et le bateau, est un chariot qui roule transversalement sur des rails, le long d’une pente à 41 %, en franchissant ainsi 44,5 mètres de dénivellation. Le tout peut être actionné par deux moteurs de faible puissance, grâce à deux contrepoids. Ce système allie donc un double avantage avec une faible consommation d'eau et d'énergie.
Plan incliné d'Arzviller
